« Déclaration de vengeance » contre l’État islamique, 70 sites ciblés : ce que l’on sait des frappes américaines en Syrie
Des avions de chasse, des hélicoptères et de l’artillerie : l’armée américaine a frappé « plus de 70 cibles à de multiples endroits dans le centre de la Syrie », a indiqué le commandement militaire américain pour le Moyen-Orient, le Centcom, sur X vendredi. Il s’agissait d’« éliminer des combattants du groupe État islamique, des infrastructures et des sites d’armement ».
C’est la première fois qu’un tel événement est rapporté en Syrie depuis la prise du pouvoir, il y a un an, d’une coalition islamiste qui a effectué un rapprochement avec les États-Unis.
Que s’est-il passé ?
Cette « opération massive » a débuté à 16 heures à Washington (21 heures GMT) et « plus de 100 munitions de précision » ont été employées contre des positions du groupe État islamique.
Les frappes ont été menées dans le désert près de la ville de Homs et dans des zones rurales près de Deir ez-Zor et Raqqa, a affirmé à l’AFP une source sécuritaire syrienne. Aux explosions ont succédé « des éclats de tirs de calibre moyen dans le désert » au sud-ouest de Raqqa, a déclaré un responsable de la province, ajoutant qu’il s’agit de zones sous le contrôle du gouvernement syrien.
« Lourdes représailles »
Donald Trump a déclaré vendredi que cette opération visant groupe État islamique constituait de « très lourdes représailles » après une attaque qui a coûté la vie à deux militaires américains et un interprète, samedi dernier.
L’homme qui a tué ces trois Américains dans la région désertique de Palmyre a été identifié comme étant un membre des forces de sécurité syriennes.
Le chef du Pentagone, Pete Hegseth, a enfoncé le clou : il s’agit d’une « réponse directe » et d’une « déclaration de vengeance » : « Aujourd’hui, nous avons traqué et tué des ennemis. Beaucoup d’ennemis. Et nous allons continuer », a-t-il indiqué sur X.
Opérations en Syrie et en Iraq
Le Centcom affirme que depuis l’attaque de samedi contre ses troupes, « les États-Unis et leurs forces alliées ont mené 10 opérations en Syrie et en Iraq, aboutissant à la mort ou au placement en détention de 23 terroristes. »
Le gouvernement syrien a « réitéré son solide engagement à combattre l’EI et à s’assurer qu’il ne bénéficie d’aucun refuge sur le territoire syrien », a affirmé le ministère syrien des Affaires étrangères dans une déclaration publiée sur X peu après les frappes américaines, sans toutefois les mentionner directement.
Le groupe djihadiste État islamique avait contrôlé la région de Palmyre avant d’être défait en Syrie par une coalition internationale en 2019. Malgré sa défaite, ses combattants repliés dans le vaste désert syrien continuent épisodiquement de mener des attaques.

