Des avions japonais suivis par des radars chinois, les relations se tendent entre les deux pays
Tokyo a convoqué l’ambassadeur de Chine au Japon pour lui faire part de sa « vive protestation » après que des avions militaires chinois ont verrouillé leurs radars sur des chasseurs japonais, a annoncé ce lundi matin le ministère nippon des Affaires étrangères.
Le vice-ministre des Affaires étrangères Takehiro Funakoshi a convoqué l’ambassadeur Wu Jianghao dimanche après-midi et a exprimé la « vive protestation » du Japon contre « ces actes dangereux, extrêmement regrettables », a indiqué le ministère dans un communiqué. Takehiro Funakoshi « a fortement exhorté le gouvernement chinois à veiller à ce que de tels agissements ne se reproduisent pas », ajoute le document publié dimanche soir.
Le « verrouillage » est l’action par laquelle le radar d’un avion miliaire cesse de simplement balayer le ciel et commence à suivre une cible précise, en vue d’obtenir une solution de tir. Les avions de chasse modernes peuvent détecter s’ils sont visés de la sorte.
Japan expressed concern after China deployed over 100 vessels across East Asian waters this week, marking its largest maritime show of force to date https://t.co/mbFS7S33jW pic.twitter.com/qAP60PDw5U— Reuters (@Reuters) December 5, 2025
Des avions militaires chinois ont verrouillé à deux reprises leurs radars sur des chasseurs japonais près de l’île d’Okinawa (sud du Japon) samedi, a précisé le ministère japonais de la Défense. Les chasseurs utilisent leurs radars de contrôle de tir pour identifier des cibles, mais aussi pour des opérations de recherche et de sauvetage.
Le ministre japonais de la Défense Shinjiro Koizumi a déclaré dimanche que l’incident était « dangereux et extrêmement regrettable ». La marine chinoise a affirmé de son côté que les accusations de Tokyo étaient « totalement contraires aux faits ».
Les relations entre Pékin et Tokyo se sont détériorées ces dernières semaines, après des déclarations de la Première ministre japonaise Sanae Takaichi suggérant que Tokyo pourrait intervenir militairement en cas d’attaque chinoise contre Taïwan.
