« Des décès potentiellement liés aux vaccins contre le Covid » : l’enquête de l’administration Trump qui interroge
L’Agence américaine du médicament (FDA) mène une large enquête sur de possibles morts liées aux vaccins contre le Covid-19, chez des enfants mais aussi des adultes. Cet examen survient au moment où de plus en plus de voix s’élèvent pour dénoncer la politisation croissante des agences sanitaires par le ministre Robert Kennedy Jr, qui a lancé une profonde refonte de la politique vaccinale américaine.
« La FDA mène une enquête approfondie sur plusieurs groupes d’âge à propos de décès potentiellement liés aux vaccins contre le Covid », a indiqué Andrew Nixon, un porte-parole du ministère. L’efficacité et la sécurité des vaccins anti-Covid ont été documentées par de nombreuses études, tout comme l’existence de cas très rares d’effets secondaires graves ne remettant pas en cause l’intérêt de la vaccination dans la plupart des tranches d’âge, selon diverses autorités sanitaires à travers le monde.
Le porte-parole n’a cependant pas souhaité préciser la date à laquelle les conclusions de cette enquête, dont les méthodes et les données employées restent floues, seraient présentées. Ce réexamen, qui devait initialement se concentrer sur de possibles morts d’enfants, a suscité une polémique ces dernières semaines après la fuite d’un document interne fin novembre. Attribuée à un haut responsable de la FDA, cette note affirmait que ces vaccins sont liés à au moins 10 décès infantiles sans fournir de preuves.
L’administration Trump, de pro à anti-vaccin Covid
Une dizaine d’anciens responsables de la FDA ont depuis manifesté leur inquiétude et appelé à la prudence, rappelant qu’« aucune explication sur le processus et les analyses qui ont conduit à ce nouveau jugement rétrospectif » n’ont été dévoilées. Le ministre de la Santé, Robert Kennedy Jr, est quant à lui connu pour avoir relayé des fausses informations et théories complotistes sur le sujet.
Ironie du sort, c’est Donald Trump lui-même, alors président lors de son premier mandat, qui avait donné l’impulsion nécessaire pour pousser les laboratoires pharmaceutiques à développer une solution en temps record. Moderna, du Français Stéphane Bancel, s’était ainsi engouffré dans la brèche. Près de six ans plus tard, engagé dans une course à la popularité qui le pousse toujours vers les extrêmes, c’est sous la nouvelle administration Trump que les critiques les plus féroces ciblent ces vaccins…
Notamment via le choix de son ministre de la Santé, Robert Kennedy Jr. Lors de la pandémie, il avait qualifié ces vaccins des « plus mortels jamais fabriqués » et suggéré, lors d’un événement devant la presse, que le virus était « ethniquement ciblé » pour nuire aux personnes noires et aux personnes blanches tout en épargnant les « Ashkénazes et les Chinois ». Des propos sur lesquels il était ensuite revenu.

