États-Unis : deux personnes tuées par des tirs à l’université américaine Brown, l’auteur en cavale
Des tirs sur le campus de l’université Brown, l’une des plus prestigieuses aux États-Unis, ont fait deux morts et neuf blessés samedi. Les victimes sont des étudiants, ont annoncé les autorités locales qui n’avaient pas encore arrêté l’auteur dans la soirée.
Sur les neuf étudiants blessés, huit l’ont été grièvement mais sont dans un état stable, a déclaré lors d’une conférence de presse Brett Smiley, le maire de Providence, capitale du petit État du Rhode Island (nord-est).
« C’est hélas un jour comme la ville de Providence et l’État du Rhode Island priaient pour qu’il n’arrive jamais », s’est lamenté l’élu en référence aux drames réguliers provoqués par les armes à feu à travers les États-Unis.
400 membres des forces de l’ordre déployés
Lors d’une seconde conférence de presse dans la soirée, Brett Smiley a précisé que l’auteur des coups de feu n’avait pas encore été appréhendé et que plus de 400 membres des forces de l’ordre avaient été déployés.
À 22 heures samedi soir (3 heures GMT ce dimanche), l’ordre de rester confiné à l’intérieur de bâtiments restait en vigueur pour la zone autour de l’université. Selon Frank Doyle, un responsable de l’établissement Brown, les tirs ont eu lieu dans le bâtiment d’ingénierie et de physique, où se déroulaient des examens.
L’auteur présumé en fuite, aucune arme retrouvée
La police a rendu publique une vidéo où l’auteur présumé des faits sort du bâtiment, vêtu d’habits sombres. Des témoins ont rapporté qu’il portait également « un masque de camouflage gris », a précisé le chef adjoint de la police de Providence, Tim O’Hara, appelant des témoins à apporter toute information utile à l’enquête.
Aucune arme n’a été pour l’instant retrouvée par les autorités.
Donald Trump a déclaré sur sa plate-forme Truth Social avoir été informé de la situation, et que la police fédérale, le FBI, était sur place. Après avoir affirmé dans un premier temps que le suspect avait été arrêté, le président américain a publié un second message dans lequel il a déclaré que la police locale était revenue sur cette annonce. « Le suspect n’a PAS été arrêté », a-t-il précisé.
À son retour à la Maison Blanche après avoir assisté à un match de football américain universitaire, Donald Trump a déclaré : « Quelle chose terrible ». « Tout ce que nous pouvons faire pour le moment, c’est prier pour les victimes », a-t-il ajouté.
Fléau récurrent
Avec plus d’armes à feu en circulation que d’habitants, les États-Unis affichent le taux de mortalité par armes à feu le plus élevé de tous les pays développés. Les tueries sont un fléau récurrent que les gouvernements successifs n’ont jusqu’à présent pas réussi à endiguer, de nombreux Américains restant très attachés au port d’arme, garanti par la Constitution.
En 2024, plus de 16 000 personnes, sans compter les suicides, ont été tuées par arme à feu, selon l’ONG Gun Violence Archive.
L’histoire américaine récente est jalonnée de tueries, sans qu’aucun lieu de la vie quotidienne ne semble à l’abri, de l’entreprise à l’église, du supermarché à la discothèque, de la voie publique aux transports en commun.
Parmi tous ces massacres, ceux commis en milieu scolaire ou visant des enfants marquent plus fortement la mémoire collective. En 2022, la ville d’Uvalde au Texas (sud) avait été profondément endeuillée par une tuerie dans une école primaire, au cours de laquelle 19 élèves et deux professeurs étaient morts.

