Un homme reconnu coupable d’avoir poignardé mortellement une femme lors d’une intrusion à son domicile, a été exécuté mardi soir en Floride (est des États-Unis). Mark Allen Geralds, 58 ans, a été déclaré mort à 18h15 après l’injection de trois produits létaux à la prison d’État de Floride pour le meurtre de Tressa Pettibone, commis en février 1989. Il s’agissait de la 18e exécution en Floride cette année, un record pour l’État, une autre étant prévue la semaine prochaine, et deux encore d’ici à la fin de l’année.

Lorsqu’il a été interrogé pour savoir s’il avait quelque chose à dire, Geralds a prononcé un nom, inaudible, à qui il a dit « Je suis désolé de t’avoir manqué. Je t’ai aimé chaque jour. »

Dès que les médicaments - un sédatif, un paralysant et une molécule qui arrête le cœur - ont commencé à faire leur effet, il a pris une douzaine de respirations profondes. Son corps s’est alors mis à trembler, sa bouche à s’ouvrir et se fermer. Au bout de trois ou quatre minutes, il est devenu immobile.

Huit proches de Tressa Pettibone se trouvaient à la prison, selon Jordan Kirkland, porte-parole du département correctionnel de Floride, mais il n’a pas précisé si et combien avaient assisté à l’exécution.

Après l’exécution, un représentant du bureau du procureur a lu une déclaration au nom de la famille Pettibone. Il y était indiqué que la famille avait « enduré tant d’épreuves, ce long parcours judiciaire ayant parfois semblé interminable ». « Demain, à notre réveil, ce sera la première fois en près de 37 ans que nous n’aurons pas à nous inquiéter d’un nouveau recours ou d’une nouvelle modification de la loi qui pourrait potentiellement faire obstacle à la justice pour laquelle nous nous battons depuis si longtemps ».

Condamné deux fois à la peine capitale

Condamné à mort en 1990 pour meurtre, vol à main armée, cambriolage et vol de voiture, Mark Geralds a vu sa peine capitale annulée par la Cour suprême de Floride. Il a de nouveau été de nouveau condamné à mort en 1992.

Le 1er février 1989, le fils de Tressa Pettibone, rentrant de l’école, a découvert sa mère mortellement poignardée sur le sol de la cuisine à leur domicile de Panama City. Mark Geralds était charpentier et avait effectué des travaux de rénovation dans cette maison un an auparavant.

Il avait croisé sa victime environ une semaine avant le meurtre, la jeune maman était avec ses deux enfants au centre commercial. Ils avaient pris des nouvelles et Tressa avait indiqué que son mari était en déplacement professionnel. Un peu plus tard, Mark Geralds avait abordé le fils dans une salle de jeux vidéo pour lui demander quand son père revenait et à quelle heure sa sœur et lui partaient et revenaient de l’école chaque jour, selon les rapports.

Mark Geralds avait mis en gage les bijoux dérobés

Les enquêteurs ont découvert que Mark Geralds avait par la suite mis en gage des bijoux portant des traces du sang de Pettibone, et que les attaches en plastique utilisées pour la ligoter correspondaient aux attaches trouvées dans la voiture de Geralds.

Après la signature de son mandat d’exécution le mois dernier, et la fixation de sa date d’exécution, Geralds n’a pas souhaité faire appel. Il a passé 35 ans dans le couloir de la mort.

Cette exécution, réalisée par injection létale, est la 45e aux États-Unis, dont 18 pour la seule Floride, depuis le début de l’année 2025, le plus haut niveau depuis les 46 enregistrées en 2010. Cette année, la Floride a exécuté plus de personnes que tout autre État.

En vertu des mandats signés par le gouverneur républicain Ron DeSantis, trois autres exécutions doivent avoir lieu en Floride. Frank Athen Walls, 58 ans, doit être exécuté le 18 décembre. Il a été reconnu coupable d’avoir abattu un homme et une femme lors d’un cambriolage à domicile et a avoué plus tard trois autres meurtres.