Gaza : le Hamas dit être prêt à remettre ses armes à une autorité palestinienne, « si l’occupation cesse »

Déc 7, 2025 - 07:00
Gaza : le Hamas dit être prêt à remettre ses armes à une autorité palestinienne, « si l’occupation cesse »

Le Hamas a déclaré samedi être prêt à remettre ses armes dans la bande de Gaza à une autorité palestinienne gouvernant ce territoire, à condition que cesse son occupation par l’armée israélienne.

« Nos armes sont liées à l’existence de l’occupation et de l’agression », a déclaré dans un communiqué Khalil al-Hayya, chef du Hamas pour Gaza et principal négociateur du mouvement islamiste palestinien.

Il ajoute : « si l’occupation prend fin, ces armes seront placées sous l’autorité de l’État. » Interrogé par l’AFP, le bureau de Khalil al-Hayya a précisé qu’il parlait là d’un État de Palestine souverain et indépendant.

Le Hamas opposé à la force internationale dans Gaza

« Nous acceptons le déploiement de forces de l’ONU en tant que forces de séparation, chargées de surveiller les frontières et de veiller au respect du cessez-le-feu à Gaza », a ajouté Khalil al-Hayya, signifiant ainsi clairement le refus de son mouvement du déploiement d’une force internationale dans la bande de Gaza qui aurait pour mission de le désarmer.

De leur côté, le Qatar et l’Égypte, parmi les médiateurs et garants du cessez-le-feu à Gaza, ont appelé samedi au retrait des troupes israéliennes du territoire palestinien et au déploiement rapide d’une force internationale de stabilisation pour consolider la fragile trêve.

Ces mesures sont prévues dans la deuxième phase du plan du président Donald Trump pour mettre fin à la guerre, déclenchée par l’attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023.

La première phase du plan prévoyait, avec l’entrée en vigueur d’une trêve le 10 octobre, la restitution des otages vivants et morts retenus à Gaza, en échange de centaines de prisonniers palestiniens détenus en Israël. Il ne reste depuis mercredi plus qu’un seul corps d’otage à Gaza. Elle prévoyait aussi un retrait partiel des forces israéliennes de Gaza, qui ont conservé le contrôle d’environ 50 % du territoire.

« Un moment critique »

« Nous sommes à un moment critique (…) Nous ne pouvons pas encore considérer qu’il y a un cessez-le-feu, un cessez-le-feu ne peut être complet qu’avec le retrait total des forces israéliennes, (et) un retour de la stabilité à Gaza », a affirmé le Premier ministre qatarien Cheikh Mohammed ben Abdelrahmane al-Thani, lors d’une conférence à Doha samedi.

« En ce moment, nous (…) le Qatar, la Turquie, l’Égypte, avec les États-Unis, nous nous réunissons pour faire avancer la prochaine phase », a-t-il relevé. « Et cette prochaine phase est également temporaire de notre point de vue » dans l’attente d’une « solution durable ».

Le ministre égyptien des Affaires étrangères Badr Abdelatty et son homologue qatarien ont « souligné l’importance de poursuivre les efforts visant à mettre en œuvre l’accord de paix (…) dans toutes ses étapes », a également indiqué le ministère égyptien, après une rencontre entre les deux hommes en marge de la conférence.

La deuxième étape du plan, qui n’a pas encore été approuvée, prévoit le désarmement du Hamas, la mise en place d’une autorité de transition et le déploiement de la force internationale de stabilisation à Gaza.

Des discussions sur la structure de cette force internationale de stabilisation et les pays qui pourraient y participer sont en cours, a affirmé le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, également présent à Doha. Israël s’oppose à la présence en son sein de forces turques, jugeant la Turquie trop proche du Hamas.

Tomas Kauer - News Moderator https://www.tomaskauer.com/