Guerre en Ukraine : Kiev n’envisage aucun « deal sur les territoires », assure Paris
Paris réaffirme son soutien à Kiev dans les pourparlers pour un plan de paix. Les Européens et Ukrainiens demandent aux Américains de leur apporter des « garanties de sécurité » avant toute négociation sur les questions territoriales, a déclaré vendredi soir la présidence française.
« Les attentes des Européens à l’égard des Américains (..) ça peut ressembler à ce qu’on appelle un peu facilement une sorte d’article cinq (comme à l’Otan), c’est-à-dire une garantie américaine pour ceux qui participent à la coalition des volontaires », a souligné un conseiller du président français.
« Il faut une pleine visibilité sur les garanties de sécurité que peuvent donner les Européens et les Américains aux Ukrainiens avant tout aménagement sur les questions territoriales contentieuses », a-t-il encore assuré.
Pas de « deal »
Les Ukrainiens n’ont fait « aucun deal » territorial et n’en « envisagent pas aujourd’hui », a insisté ce même conseiller, après des déclarations de presse laissant penser qu’ils étaient ouverts à une démilitarisation de territoires qu’ils contrôlent encore et que les Russes réclament.
« Les Ukrainiens n’ont pas fait de deal sur les territoires, n’envisagent pas aujourd’hui de deal sur les territoires, n’envisagent pas de DMZ (zone démilitarisée) », a-t-il ajouté.
Pression américaine
Les discussions se sont accélérées avec le plan présenté par l’administration américaine il y a près de trois semaines pour résoudre la guerre déclenchée par l’invasion russe à grande échelle de février 2022, qui reprenait des exigences majeures de Moscou.
Alors que Kiev a remis une version amendée de ce texte comprenant des contre-propositions, le président ukrainien a confirmé jeudi que les États-Unis souhaitaient conclure un accord « le plus tôt » possible.
Selon Volodymyr Zelensky, les deux questions essentielles restant à négocier sont le contrôle de la région orientale de Donetsk, où se déroule l’essentiel des combats, et le statut de la centrale nucléaire de Zaporijjia, occupée par Moscou dans le sud de l’Ukraine.
Le chancelier allemand Friedrich Merz recevra lundi à Berlin le président ukrainien Volodymyr Zelensky, puis de « nombreux » dirigeants de pays européens, ceux de l’Union européenne et de l’Otan.

