Guerre en Ukraine : Oslo, Hambourg et une partie de l’Europe à portée de tir, c’est quoi le nouveau missile russe « Iskander 1 000 » ?

Déc 20, 2025 - 07:05
Guerre en Ukraine : Oslo, Hambourg et une partie de l’Europe à portée de tir, c’est quoi le nouveau missile russe « Iskander 1 000 » ?

Iskander. C’est un nom bien connu sur la ligne de front en Ukraine qui pourrait bientôt menacer l’Europe. Selon des documents de l’armée russe révélés par les services de renseignements ukrainiens, Moscou aurait lancé la production d’un nouveau missile Iskander avec une portée de 1 000 km.

Cette nouvelle arme, baptisée « Iskander 1 000 » devrait être déployé dans l’enclave de Kaliningrad afin de favoriser la dissuasion russe. Moscou serait ainsi capable de frapper plusieurs grandes villes européennes comme Hambourg, Varsovie, Copenhague ou encore Oslo.

« Une maniabilité accrue »

D’après les documents de production et de comptabilité d’entreprises de défense, l’armée russe développe donc le Iskander 1 000 comme une version modernisée du 9M723, l’une des armes les plus fréquemment utilisées par la Russie contre l’Ukraine.

Selon le site spécialisé United24 et le Royal United Services Institute, le Iskander 1000, en plus d’améliorer sa portée de 500 km supplémentaires, présenterait également « une maniabilité accrue, rendant l’interception plus difficile », tout en gardant sa vitesse supérieure à 9 000 km/h.

Le lancement en production du Iskander 1 000 est une forme de réponse au déploiement potentiel de missiles américains ATACMS et Tomahawk sur le front ukrainien, dont les caractéristiques sont similaires.

Toujours selon les fuites de documents, la production des missiles est réalisée dans les installations de l’usine de Votkino, dans l’Oblast de Kalouga à moins de 300 km au sud-ouest de Moscou. « Le principal exécutant des contrats d’État pour le développement et la production des missiles 9M723 est le bureau d’études russe Novator », ajoutent les services de renseignement ukrainiens (HUR) sur Telegram.

Le HUR dénonce notamment l’utilisation d’un grand nombre de composants occidentaux venus des États-Unis, d’Allemagne ou encore du Japon dans la fabrication des missiles, tout en regrettant que toutes les entreprises russes ou biélorusses impliquées dans sa production ne soient pas toutes actuellement soumises à des sanctions. Selon le HUR, 13 des 49 entreprises impliqués dans la production des Iskander ne sont pas sous le coup de sanctions.

Tomas Kauer - News Moderator https://www.tomaskauer.com/