Guerre en Ukraine : « une menace pour l’armée », les Geran-2 russes neutralisent désormais des hélicoptères et des avions ukrainiens

Déc 17, 2025 - 07:01
Guerre en Ukraine : « une menace pour l’armée », les Geran-2 russes neutralisent désormais des hélicoptères et des avions ukrainiens

Une nouvelle menace aérienne russe plane sur le front ukrainien. Selon la Direction générale du renseignement du ministère de la Défense ukrainien (HUR), la Russie a modifié ses drones d’attaque Geran-2 en y intégrant des missiles air-air R-60. Une évolution qui viserait à contrer les hélicoptères et avions ukrainiens, chargés d’intercepter les drones russes.

« L’objectif principal de ce nouveau développement est de créer une menace pour l’armée et l’aviation tactique ukrainiennes et de réduire l’efficacité de leurs efforts d’interception des drones ennemis », estiment les services de renseignement ukrainien.

Pour y parvenir, les forces russes ont adapté un ancien missile air-air soviétique R-60 pour l’intégrer à des drones Geran de la série « E ». « Le missile, équipé d’un rail de lancement APU-60-1MD, est monté sur un support spécial situé sur la partie supérieure avant du fuselage du drone », détaille le média spécialisé United 24.

Conçu pour fonctionner dans un environnement de guerre électronique

Le drone est équipé de deux caméras, l’une à l’avant et l’autre à l’arrière du système du lancement du missile. Les flux vidéo et les signaux de commande sont transmis via le modem chinois Xingkay Tech XK-F358, précise Militarnyi. La navigation repose elle sur un module Kometa à 12 canaux résistant au brouillage et présenté comme capable de fonctionner dans un environnement de guerre électronique active.

Il comprend également un micro-ordinateur monocarte Raspberry Pi 4 fabriqué, ainsi qu’un système de suivi et deux modems GSM permettant de collecter, mesurer et transmettre automatiquement des données depuis des sources distantes.

Selon le système décrit, un opérateur humain pourrait ensuite déclencher un tir si un hélicoptère ukrainien pénétrait dans la zone de tir. Et après le lancement, un système de guidage infrarouge verrouillerait automatiquement la cible.

Comme c’est le cas pour d’autres drones, les composants électroniques proviennent de plusieurs pays, dont la Chine, les États-Unis, l’Allemagne ou le Royaume-Uni. L’adaptation, quant à elle, pourrait profiter à l’Iran dont les Shahed-136 sont originaires, estiment les services de renseignements ukrainiens.

Tomas Kauer - News Moderator https://www.tomaskauer.com/