« Il avait attiré l’attention des renseignements » : l’attaque de Sydney reliée à « l’État Islamique », le point sur l’enquête

Déc 16, 2025 - 07:05
« Il avait attiré l’attention des renseignements » : l’attaque de Sydney reliée à « l’État Islamique », le point sur l’enquête

Des liens de plus en plus évidents : deux drapeaux de l’État islamique (EI) ainsi que des bombes artisanales ont été retrouvés dans le véhicule utilisé par les deux tireurs de l’attentat antisémite de dimanche à Sydney, a indiqué mardi la police australienne. Le véhicule retrouvé près de la plage de Bondi était immatriculé au nom du fils et contenait « deux drapeaux de l’État islamique confectionnés à la main » et des engins explosifs improvisés, a déclaré le commissaire de police de Nouvelle-Galles du Sud, Mal Lanyon, aux journalistes.

« Motivés par l’idéologie de l’État islamique »

Un peu plus tôt dans la journée, le Premier ministre australien Anthony Albanese avait lui aussi fait le lien entre les assaillants et le groupe terroriste. Le chef du gouvernement avait déclaré que l’attaque sur une plage de Sydney contre une foule qui célébrait la fête juive de Hanouka semblait « motivée par l’idéologie » du groupe « État islamique ». Ce père et son fils ont ouvert le feu à au moins 40 reprises, pendant une dizaine de minutes dimanche soir, faisant au moins 15 morts et plus de 40 blessés.

Les autorités ont qualifié l’attentat d’antisémite mais n’avaient jusque-là donné que peu de détails sur les motivations des assaillants. Mardi, Anthony Albanese a fourni l’une des premières indications laissant penser que les deux hommes s’étaient radicalisés avant de commettre ce « meurtre de masse ». « Il semblerait que cela ait été motivé par l’idéologie de l’État islamique » (EI) a déclaré le chef du gouvernement.

Le fils Akram avait été repéré par les renseignements

Le groupe djihadiste EI a contrôlé de vastes territoires en Irak et en Syrie, avant d’être défait en 2019, mais a toujours des cellules dormantes de combattants dans le pays. Albanese a déclaré que Naveed Akram, 24 ans, avait fait l’objet de vérifications des renseignements australiens en 2019, sans paraître constituer à l’époque de menace immédiate.

« Il a attiré leur attention en raison de ses relations avec d’autres », « deux des personnes avec lesquelles il était associé ont été inculpées et sont allées en prison, mais il n’a pas été considéré à l’époque comme un potentiel suspect », a déclaré M. Albanese.

La police a arrêté dimanche Naveed Akram. Grièvement blessé, il se trouve dans le coma à l’hôpital, sous la surveillance des forces de l’ordre. Son père, Sajid, 50 ans, a été tué par la police.

Un voyage aux Philippines qui intrigue

D’autre part, la police australienne a indiqué mardi enquêter sur un voyage aux Philippines effectué par les deux assaillants de l’attentat de la plage de Sydney un mois avant les faits, soit au mois de novembre. « Les raisons pour lesquelles ils sont allés aux Philippines, l’objectif de ce déplacement et les lieux qu’ils ont visités font actuellement l’objet d’une enquête », a déclaré aux journalistes Mal Lanyon, commissaire de la police de Nouvelle-Galles du Sud, État australien où se situe Sydney.

Selon les services de l’immigration, le père serait entré aux Philippines avec un passeport indien et le fils avec un passeport australien. « Sajid Akram, 50 ans, ressortissant indien, et Naveed Akram, 24 ans, ressortissant australien, sont arrivés ensemble aux Philippines le 1er novembre 2025 en provenance de Sydney, en Australie », a déclaré à l’AFP Dana Sandoval, porte-parole du Bureau de l’Immigration des Philippines, ajoutant que leur destination finale était la région de Davao (sud-est), et qu’ils étaient repartis le 28 novembre.

Tomas Kauer - News Moderator https://www.tomaskauer.com/