« Il sera le prochain » : les menaces directes de Donald Trump à l’encontre du président de la Colombie

Déc 11, 2025 - 07:00
« Il sera le prochain » : les menaces directes de Donald Trump à l’encontre du président de la Colombie

Après le Venezuela, la Colombie ? Donald Trump n’a pas apprécié les dernières sorties du président de la Colombie, Gustavo Petro. Le chef d’État de ce pays d’Amérique du Sud s’en prend régulièrement à son homologue américain, depuis plusieurs mois. Les attaques se sont intensifiées depuis que les États-Unis ont débuté une série d’attaques contre des bateaux accusées de transporter de la drogue.

« Ce sont des assassinats, a par exemple déclaré Gustavo Petro. Il n’y a pas d’eaux internationales dans les Caraïbes, elles appartiennent toutes à nos nations caribéennes. » Donald Trump, qui n’aime pas qu’on lui montre un tant soit peu de résistance, a fait connaître son courroux, ce mercredi. « Il va avoir de gros problèmes s’il ne se ressaisit pas », a tout d’abord menacé le président américain. « La Colombie produit beaucoup de drogue, a-t-il poursuivi. Il ferait mieux de se ressaisir, sinon il sera le prochain. J’espère qu’il m’entend : il sera le prochain. »

Hier, après la découverte de deux corps sur des plages proches de la frontière vénézuélienne, Gustavo Petro a demandé au parquet de son pays d’ouvrir une enquête. Selon lui, il s’agit de victimes des bombardements américains sur des embarcations de personnes suspectées d’être des trafiquants de drogue dans la mer des Caraïbes.

Des frappes américaines dans les Caraïbes et le Pacifique

Depuis début septembre, l’armée américaine a mené des frappes contre plus de 20 navires dans les Caraïbes et le Pacifique, tuant au moins 87 personnes, sans fournir de preuves que ces embarcations soient impliquées dans le trafic de drogue. Des experts et l’ONU ont remis en question la légalité des opérations. Les États-Unis se retranchent derrière le droit de la guerre pour justifier les frappes létales contre ces personnes, alors que le trafic et l’importation de drogues ne sont même pas passibles de la peine de mort aux États-Unis.

Le meurtre de deux survivants désarmés qui ne présentaient aucun danger, lors de la première frappe du 2 septembre, ferait même sortir la Maison Blanche et le Pentagone du droit de la guerre qu’ils prétendent suivre.

Début décembre, la famille d’un pêcheur colombien tué lors d’un des bombardements des forces armées américaines dans les Caraïbes a d’ailleurs porté plainte contre les États-Unis devant la Commission interaméricaine des droits de l’homme (CIDH), basée à Washington. C’est la première plainte formelle concernant ces décès déposée devant un organisme international.

Les tensions entre les deux pays ont entraîné une escalade verbale entre les deux chefs d’État. Gustavo Petro a ainsi accusé Donald Trump de s’immiscer dans la politique intérieure et de tenter d’influencer l’élection présidentielle de 2026 pour évincer la gauche du pouvoir.

Tomas Kauer - News Moderator https://www.tomaskauer.com/