Ce matin, l’Australie s’est réveillée sous le choc d’une journée d’horreur. Les images ont tourné en boucle de ces deux silhouettes, fusils pointés sur la foule, et qui ont tué 15 personnes sur une plage de Sydney où se déroulait une célébration du premier jour de Hanoukka. 24 heures après le drame, le pays découvre qui se cachent derrière cette attaque antisémite et terroriste : un père de 50 ans et son fils de 24 ans. Sajid Akram a été tué lors de l’assaut. Son fils Naveed a été blessé lors d’échanges de tirs avec la police et ses jours ne seraient pas en danger.

Sajid Akram était propriétaire d’un magasin de fruits et son fils maçon sans emploi actuel. Selon l’épouse de Sajid et mère de Naveed, les deux hommes lui avaient « dit qu’ils partaient pêcher » le week-end. « « Mon fils m’a appelée dimanche et m’a dit : Maman, je viens d’aller nager. J’ai fait de la plongée sous-marine. On va manger maintenant, et puis ce matin, on va rester à la maison parce qu’il fait très chaud », a raconté Verena Akram au Sydney Morning Herald. Après avoir vu les images de l’attaque, elle a déclaré ne pas reconnaître son fils et ne pas croire en sa culpabilité.

« Il n’a pas d’arme à feu, a-t-elle déclaré. Il ne sort même pas. Il ne fréquente pas ses amis. Il ne boit pas, il ne fume pas, il ne va pas dans des endroits mal famés. Il va au travail, il rentre à la maison, il fait du sport et c’est tout. Tout le monde rêverait d’avoir un fils comme le mien. C’est un bon garçon. »

Un maçon en recherche d’emploi

Naveed Akram vivait avec ses parents, ainsi que sa sœur cadette de 22 ans et son frère de 20 ans. La police a mené des fouilles dans le logement de trois chambres depuis la révélation de l’identité des deux suspects.

Selon des informations parues dans la presse, Naveed Akram était en recherche d’emploi après avoir été licencié de son précédent emploi de maçon, deux mois plus tôt, alors que son entreprise faisait faillite.

Dans une publication sur les réseaux sociaux qui a depuis été effacée, il apparaît que le jeune homme aurait, en 2022, suivi ses études coraniques à l’Institut Al-Murad, qui dispense des cours d’arabe et d’études coraniques à Heckenberg, également situé dans l’ouest de Sydney.

La police a déclaré que les deux hommes avaient utilisé « des armes à longue portée pour tirer sur la foule ». Le père était titulaire d’un permis pour six armes à feu, qui, selon la police, auraient toutes été utilisées dimanche. Les autorités ne pensent pas que d’autres personnes soient impliquées.