« J’aimerais demander à Macron de faire un geste » : le combat de Yaser, réfugié gazaoui, pour sauver sa famille
Les semelles bien imprégnées du crachin breton laissent des traces brunâtres derrière chaque pas. « Je vous conseille de retirer vos chaussures, sinon vous aurez affaire à la patronne », se marre d’emblée Jérôme, pointant la mine approbatrice mais accueillante d’Emna, sa compagne. En glissant sur le parquet avec ses chaussettes, l’ex-militaire passe sa tête derrière chaque mur de ce charmant pavillon, à la recherche de Yaser.
Il finit par apparaître, remontant timidement les marches qui mènent au sous-sol. « Ah tu t’es coiffé, tu t’es fait beau gosse pour la photo », lui lance Jérôme avec une petite tape sur l’épaule. Les traits fins du visage de ce jeune réfugié palestinien de 26 ans se détendent et laissent place à un grand sourire contagieux. La complicité entre les deux hommes, qui dépasse la barrière de la langue, attendrit toute la pièce.

