La CIA a détruit par drone un quai lié au narcotrafic, première intervention des Etats-Unis sur le sol vénézuélien
Donald Trump a confirmé ce lundi que les États-Unis avaient détruit un quai utilisé par des bateaux accusés de participer au narcotrafic au Venezuela, une possible première frappe terrestre depuis le début de la campagne militaire américaine contre le trafic de drogue en Amérique latine. Les États-Unis exercent une forte pression sur Caracas depuis des mois, cherchant à pousser au départ le président Nicolás Maduro.
Les médias américains ont révélé que la CIA avait été à la manoeuvre derrière cette attaque, et que cette frappe aurait été menée à l’aide d’un drone. Les autorités américaines suspectent le gang Tren de Aragua de s’être servi du quai visé pour y stocker des stupéfiants et charger des bateaux. Personne ne se trouvait visiblement sur ce quai, et aucune victime ne serait à déplorer, selon les médias américains qui s’appuient sur des témoignages internes à l’armée.
.@POTUS on Maduro: "You have to understand what he's done. They've sent billions of dollars of drugs in. But maybe just as bad, they've sent hundreds of thousands of people in — from jails, from prisons... the drug lords, the drug dealers." pic.twitter.com/HiBjPBz101— Rapid Response 47 (@RapidResponse47) December 29, 2025
Ils ont mené de nombreuses frappes contre des embarcations de trafiquants présumés, faisant plus de 100 morts dans les Caraïbes et le Pacifique. Jusqu’à présent, l’administration américaine n’a pas apporté de preuves démontrant que les embarcations visées transportaient effectivement de la drogue.
Donald Trump agite depuis plusieurs semaines la menace de frappes terrestres visant des cartels de la drogue en Amérique latine, mais aucune attaque n’a été confirmée à ce jour. « Il y a eu une grande explosion sur la zone de mise à quai où ils chargent les bateaux de drogue. Nous avons donc frappé tous les bateaux et maintenant nous frappons la zone », a déclaré lundi le président américain depuis sa résidence Mar-a-Lago, où il a reçu le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou.
L’œil sur les réserves pétrolières du Venezuela
Il n’a pas révélé le lieu de cette frappe, précisant simplement qu’elle s’était produite « sur le rivage ». Il a également refusé de dire qui, de l’armée ou de la CIA, avait mené cette opération. Le président républicain était interrogé par des journalistes après une allusion à une telle frappe dans un entretien diffusé vendredi.
Dans une interview radio avec le milliardaire John Catsimatidis, l’un de ses soutiens, Donald Trump avait affirmé que les États-Unis avaient frappé une « grande installation » servant selon lui à la production de bateaux utilisés pour le narcotrafic. « Il y a deux nuits, nous l’avons détruite. Donc nous les avons frappés très durement », avait-il assuré. Interrogés par l’AFP, ni le Pentagone, ni la Maison Blanche n’avaient confirmé ces propos.
De son côté, le gouvernement vénézuélien n’a fait aucun commentaire officiel sur une telle frappe. Washington a déployé un important dispositif militaire dans les Caraïbes et imposé au Venezuela un blocus visant des pétroliers sous sanctions. Nicolás Maduro accuse les États-Unis de chercher à le renverser pour s’emparer du pétrole vénézuélien, principale ressource du pays.

