« Le nôtre sera mieux sur tous les plans » : Donald Trump veut s’inspirer de l’Arc de Triomphe et tacle à nouveau la France
Donald Trump aime le grand. Surtout lorsque cela dépasse en taille ce qui a été réalisé jusque-là. Le président américain a levé le voile, ce dimanche, sur un chantier qui lui tient à cœur : l’édification d’un arc de triomphe à Washington. Une initiative que le chef de l’État a lui-même décrite, dans un mélange d’humour et de provocation comme il les affectionne, comme la priorité numéro un de son chef de la politique intérieure, Vince Haley, ancien plume de ses discours et figure de longue date de l’entourage conservateur.
.@POTUS recognizes longtime staffer and Domestic Policy Council Director @vincehaley:
"I put Vince in charge of the triumphal arch. We're building an arc like the Arc de Triomphe, and we're building it by the Arlington bridge... opposite the Lincoln Memorial." ? pic.twitter.com/zZvDgBHW0a— Rapid Response 47 (@RapidResponse47) December 14, 2025
Lors de la réception de fin d’année à la Maison-Blanche, Donald Trump a longuement encensé Haley, aujourd’hui à la tête du Domestic Policy Council, un organisme qui sert habituellement à mettre en œuvre l’agenda de l’exécutif sur des sujets comme l’éducation, la santé, l’immigration, l’environnement et le logement. « Vince est incroyable sur les questions de politique publique », a-t-il lancé, avant d’ajouter : « Et nous avons une chose en matière de politique qui va être absolument incroyable. »
Cette « chose », le président l’a ensuite détaillée avec enthousiasme : un monument inspiré de l’Arc de Triomphe parisien. « J’ai mis Vince en charge de l’arc de triomphe », a déclaré Trump. Selon lui, l’ouvrage serait érigé à proximité du pont d’Arlington, du cimetière militaire du même nom et face au Lincoln Memorial, au cœur de l’axe monumental de la capitale, Washington.
Trump : « Tout ce qu’ils ont, c’est l’histoire »
Trump a poursuivi en assurant que le projet surpasserait son modèle français. Comparant son futur monument à celui commandé par Napoléon Bonaparte au début du XIXᵉ siècle, il a affirmé que la version américaine « l’écraserait » sur tous les plans. « Il sera bien meilleur. Il le dépasse en tout », a-t-il insisté.
« Washington est la seule ville du monde de cette importance qui n’a pas d’Arc de Triomphe, a aussi prétendu Trump. Celui que les gens connaissent le plus est celui de Paris, en France. Mais nous allons le dépasser, et de beaucoup je crois. »
Le président américain s’est ensuite laissé aller à des remarques peu amènes sur la France, mais sans doute fallait-il y voir une digression sur l’Europe du même style (« la vieille Europe ») que celle de Donald Rumsfeld, le ministre de la Défense de George W. Bush, dans un contexte post 11 septembre et d’envahissement de l’Irak. « La seule chose qu’ils ont, c’est l’histoire, a poursuivi Trump. 1860, quelque chose comme ça… Je dis toujours que c’est la seule chose contre laquelle vous ne pouvez pas rivaliser. Mais nous aurons de l’histoire nous aussi, à un certain point. » Des propos qui traduisent assez bien le mépris pour le vieux continent de l’homme d’affaires, qui juge la réussite en jetant un coup d’œil à des colonnes de chiffres.
Donald Trump s’est fait remarquer, ces derniers mois, par sa volonté de remodeler à son image la Maison Blanche. Là aussi, il a fait abattre tout un pan de l’édifice, l’East Wing (l’aile est) jusque-là utilisée par la Première Dame pour ses bureaux. À la place, il fait édifier une immense salle de bal qui va dépasser en taille le reste de la Maison Blanche. L’initiative a choqué jusqu’à l’architecte du projet qui a fini par être écarté du projet il y a quelques jours. À 79 ans et trois ans de la fin de son mandat, et alors que son nom ne restera sans doute pas dans les livres d’histoire pour les bonnes raisons, il y a comme une volonté de laisser une trace physique et visible par tous les Américains.

