Le Pakistan, « plaque tournante » du slop, ces vidéos médiocres qui inondent nos réseaux sociaux

Un Jésus transformé en crevette, Emmanuel Macron dans une rave-party ou des lapins sautant sur un trampoline… Ces vidéos sans queue ni tête, produites en masse par l’IA générative, se déversent sur les réseaux sociaux. Elles portent un nom : le « slop », soit « bouillie », « déchet ». Pourquoi sommes-nous accros à ces « bouses » numériques ? Parce que l’absurde, le bizarre, le mignon, le spectaculaire captent notre attention. Et celle-ci est cher payée par Instagram, YouTube et TikTok.

La personne à l’origine d’une vidéo d’un kangourou dans un aéroport, postée sur Instagram par le compte @InfiniteUnreality, aurait perçu environ 15 000 dollars en trois mois, selon le Washington Post. Beaucoup de ces slops que l’on fait défiler sur nos écrans proviennent du Pakistan, d’Inde, du Bangladesh ou encore du Nigeria. Le premier cité serait devenu « la plaque tournante » du slop, s’inquiète le site pakistanais Daily Times.