Pour J.D Vance, les armes nucléaires européennes pourraient tomber aux mains de personnes « proches de l’islamisme », dans quinze ans
J.D Vance a visé une nouvelle fois l’Europe. Dans un grand entretien accordé au site conservateur britannique Unherd et publié le 22 décembre, le vice-président américain s’est inquiété d’une hypothétique prise de contrôle des armes nucléaires européennes par des personnes « proches de l’islamisme ».
Interrogé sur la Stratégie de Sécurité nationale qui prenait pour cible l’Europe en évoquant notamment un risque « d’effacement civilisationnel », J.D Vance a réaffirmé l’existence de « liens culturels, religieux et économiques » que partagent les États-Unis avec le Vieux Continent bien plus « qu’avec n’importe quelle autre région du monde ». « Nous aurons certaines conversations morales avec l’Europe que nous n’aurions pas, par exemple, avec la République démocratique du Congo », a-t-il ajouté, avant de rappeler que la France et le Royaume-Uni étaient des puissances nucléaires. « S’ils se laissent submerger par des idées morales très destructrices, alors vous permettez à des armes nucléaires de tomber entre les mains de personnes capables de causer des dommages très, très graves aux États-Unis », s’est inquiété J.D Vance.
« Dans quinze ans »
Selon le vice-président américain, ces « idées morales très destructrices » pourraient notamment être l’islamisme. Il explique que certaines des personnes en phase avec cette idéologie ou « proches de l’islamisme » occupent actuellement « des fonctions politiques » en Europe à un niveau encore « très faible » pour le moment. Le républicain a présagé qu’une « personne ayant des positions proches de l’islamisme » puisse exercer une influence « très significative » dans un pays européen possédant l’arme nucléaire « dans quinze ans ». « Il s’agit d’une menace très directe pour les États-Unis d’Amérique. », a poursuivi J.D Vance, avant de s’inquiéter du risque à long terme de perdre « un socle culturel commun » entre l’Europe et l’Amérique.
Lors d’une entrevue avec Volodymyr Zelensky le 9 décembre dernier, le pape Léon XIV s’était inquiété de l’orientation choisie par Donald Trump qui pourrait affaiblir l’alliance historique entre les États-Unis et l’Europe. Dans l’entretien accordé à Unherd, J.D Vance a exprimé son désaccord avec le souverain pontife. « Je pense que c’est une vision particulièrement eurocentrée de ces négociations. », a dit le vice-président américain, lui-même de confession catholique.
« Ce que nous essayons de faire vis-à-vis de l’Europe, c’est de l’encourager à être un peu plus autosuffisante. » a-t-il poursuivi. J.D Vance a également estimé que les politiques économiques y ont provoqué une « stagnation » du continent, tandis que les politiques migratoires ont induit un « un contrecoup significatif de la part des populations natives ». « Nous descendons fondamentalement de nombreuses idées européennes. (…) C’est pourquoi nous voulons une Europe plus forte », a ajouté le vice-président.

